Présentation : IWTW

Publié le par IWTW

Avant de se lancer dans la rédaction des merveilleuses aventures d'une chercheuse d'emploi, commençons par des faits et une once de présentation.

IWTW, jeune femme de 27 ans, de nationalité française, bac +4. Bonne présentation, cultivée, énergique et en recherche active d'emploi.

Comme ça, c'est très "propre sur soi". Détaillons un peu maintenant...

Titulaire d'une maîtrise d'I.U.P., j'ai deux Bac +2 (un DEUG et un DUT) et peu d'expérience lors de ma sortie de fac. Oh, j'ai bien fait des stages, mais qui dit stage ne dit pas emploi automatiquement. Donc s'en suit une année à postuler partout, à répondre à des annonces, à essayer de se faire recommander, à râler, pester, chercher et chercher encore. Tout en ayant une micro-activité une journée par semaine. Rien d'idéal, l'ANPE me colle en stage pour apprendre à faire des CV et lettres de motivation. 3 mois à disparaître des actifs immédiatement disponibles. Résultat : des candidatures toutes belles et bien léchées, mais pas d'entretiens pour autant. Jeune, trop jeune pour toucher le RMI, merci les parents et le copain de me permettre de manger. Et un conseil, donné et répété par tous : ne pas se dévaloriser, commencer à travailler dans sa branche sous peine de ne pas y mettre les pieds ensuite.
Passe l'hiver, vient l'été. Et une connaissance me permet de gagner trois sous en travaillant dans une librairie. Les permanents témoignent : "des jeunes comme vous, on en voit défiler toute l'année. Ils les forment et ne les gardent pas. Cherche autre chose, t'as aucune chance ici, c'est du dépannage". En même temps, vu l'ambiance, j'ai pas envie de rester...
Micro expérience et hop ! retour dans mon secteur initial pour un remplacement de congé maternité. Un recrutement express plus tard (le jeudi pour le lundi) me voilà dans un bureau partagé, lumineux et agréable. Et personne pour m'expliquer quoi faire. Alors je fouille, je questionne et je finis par prendre mes marques. Puis je résorbe le retard. Et réorganise le poste car vu le temps gagné, je peux venir en soutien à différents niveaux. Et l'hiver approche. Deux semaines avant la fin du contrat, j'obtiens (enfin !) un rendez-vous avec le PDG qui m'annonce que si on me garde, ce sera pour un CDD de 2 mois aux mêmes conditions mais que je suis quelqu'un de bien, hein...
Retour chez moi, avec l'envie de trouver un CDI, sigle mythique signifiant "possibilité de projets à moyen terme". 4 mois de chômage plus tard, je me rends à l'évidence : j'aurais pas d'autre choix que d'accepter un CDI au SMIC dans une structure associative. Je range ma colère dans un mouchoir que je glisse au fond de ma poche et découvre avec le sourire mes nouvelles tâches. "Répondre au téléphone, accueillir les gens, faire des photocopies et des petites courses". Ok. Ne pas perdre de vue que d'ici un an y'aura du mouvement et peut-être moyen de monter un peu. J'ai pas les dents longues, mais j'ai pas envie d'être standardiste toute ma vie... (même si paraît-il, je le fais très bien)
Plus d'un an se passe, une petite augmentation (ouais, je dépasse tout juste les 1000 euros nets !) arrive et les relations avec une collègue se dégradent. Personne qualifiée en interne "d'erreur de recrutement". Sauf que c'est moi qui part. Je négocie la fin de mon contrat à l'amiable, pas possible de se faire virer...

Bienvenue à l'ANPE.
Arf, me voilà épuisée, au bout du rouleau : je prends deux mois pour respirer (trois semaines de vacances en 1 an et demi, besoin de s'arrêter un tout petit peu) et entamer mon permis de conduire. Ne surtout pas rester inactive, continuer les activités associatives, bouger !
Et contacter les agences d'intérim : un mi-temps est tout à fait envisageable. Oui, enfin ça c'est dans mes rêves... Rien, fin de l'année, bilans en cours. Attendre janvier et rappeler. Ok.
...et si ? Et si on montait notre propre boîte ? Et si on en reprenait une ? En parallèle d'une veille quotidienne, l'idée commence à prendre corps. Et s'arrêtera net : pas de mise de fonds initiale probante. Retour à la case "recherche d'emploi", en attendant de réussir à se constituer les finances nécessaires à la réalisation de notre projet.
CV, LM, asap... Les initiales défilent, les lettres s'affinent, les CV sont de plus en plus polissés. Bref, les outils fonctionnent. Et commence la ronde des entretiens.
Précision utile : mon dernier départ étant assimilé à une démission et les Assedic ayant jugé que mes recherches n'étant pas assez conséquentes, je ne touche aucune indemnité. En d'autres termes : je n'ai aucun revenu depuis novembre 2006.

Voilà un état de fait, et là où démarre ce blog. Le moins longtemps il durera, le mieux ça sera pour moi. Car il s'appelle "I Want To Work !" = "Je  Veux Travailler !" et c'est pas pour rien...

Publié dans Faits

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